Bear Spread (Ecart Baissier)

Une stratégie d’écart utilise deux options ou plus du même type (deux calls ou options d’achat ou deux puts ou options de vente). Un investisseur opère un écart (spread) baissier sur options d’achat lorsqu’il achète un call (option d’achat)ou un put (option de vente) et vend simultanément un autre call (option d’achat) ou un autre put (option de vente) portant sur la même valeur et de même échéance, mais à un prix d'exercice plus élevé. Si les prix d’exercice varient, il s’agit d’un écart vertical. Si les échéances varient, il s’agit d’un écart horizontal. Une stratégie d’écart vertical suppose l’achat et la vente d’un call (option d’achat) ou d'un put (option de vente) portant sur le même sous-jacent, ayant la même échéance mais avec des prix d’exercice différents. L'achat et la vente induisent  toujours le même nombre de contrats dans ce type de transaction. Il existe deux types d’écart baissier (Bear Spread), le Bear Call Spread  et le Bear Put Spread.

BEAR PUT SPREAD

Le risque de perte d’une telle stratégie est moins élevé que pour une stratégie de vente de calls couverts, car le put (option de vente) détenu sera, dans le pire des cas, sans valeur à échéance. Par conséquent, dans le cas d’une baisse prononcée du titre, la perte maximale ne dépassera jamais la prime nette payée. L'objectif est de réduire le prix d’achat du put (option de vente) acheté tout en bénéficiant d’une baisse des prix dans une certaine limite.

EN PRATIQUE :

  • XYZ vaut 27$
  • Achat put(s) 25 janvier  XYZ à 4$
  • Vente de put(s) 20 janvier  XYZ à 2$
  • Débit Net de 2$
  • Profit maximum : Limité. Différence entre le Prix d’exercice et Prix de la Prime reçue
  • Perte maximum : Débit Net payé
  • Le seuil de rentabilité de la transaction est : Prix d'exercice du call (option d'achat) acheté + Débit Net payé

Bear-Spread

La vente des puts (options de vente) XYZ janvier 20 réduit le coût d’achat des puts (options de vente) janvier 25. Ceci limite aussi le potentiel de gain de cette stratégie dans le cas où elle serait profitable à l’échéance.

SCÉNARIO 1 : LE PRIX DE L’ACTION CHUTE AU-DESSOUS DE 20$.

À l’échéance, l’investisseur exerce ses puts (options de vente) janvier 25 et vend ainsi un nombre équivalent d'actions XYZ à 25$. Il est également assigné sur sa position acheteuse sur ses puts (options de vente) janvier 20 et doit alors acheter les titres à 20$, empochant un gain de 7$. Le gain net est donc de 5$ (7$ - 2$). Il réalise donc le profit maximal de cette stratégie parce que le prix de l’action est inférieur au prix d'exercice de l’option vendue.

SCÉNARIO 2 : LE PRIX DE L’ACTION XYZ SE SITUE ENTRE 20$ ET 25$.

À l’échéance, l’investisseur exerce ses puts (options de vente) janvier 25 et vend ainsi les titres XYZ à 25$. Le seuil de rentabilité de l’investisseur pour cette transaction est de 25$ (27$ - 2$ payé).

SCÉNARIO 3 : LE PRIX DE L’ACTION XYZ EST AU-DESSUS DE 25$.

À l’échéance, l’investisseur laisse ses options expirer sans valeur. Sa perte nette est le coût de la transaction soit 2$ par action.

BEAR CALL SPREAD

Tout comme le Bear Put Spread, cette stratégie permet d'être couvert par une vente de call (option d'achat) sur un achat de call (option d'achat), mais au lieu de payer la prime nette des options, on l’encaisse. Lors d’une hausse importante du titre, la perte maximale est limitée à la différence entre les prix d'exercice supérieur et inférieur moins la prime nette reçue de l’option. De cette manière, l’investisseur connaît ses limites potentielles avec sa position initiale. La position initiale procure un encaissement de la vente des options, donc cela donne un Crédit Net (Net Credit), une marge sera exigée par votre courtier afin de couvrir la perte potentielle. Cette stratégie offre également une assurance contre une hausse importante du titre. Et elle permet de bénéficier d’une baisse du titre jusqu’à concurrence du prix d'exercice du call (option d'achat) vendu. Le profit potentiel à la baisse est alors limité. L’avantage est de pouvoir obtenir une position initiale créditrice (un encaissement de la prime des options vendues) mais qui est compensé par le gain limité lors d’une baisse du cours de l’action sous-jacente.

EN PRATIQUE :

  • XYZ vaut 27$
  • Achat call(s) 35 janvier  XYZ à 2$
  • Vente de call(s) 30 janvier  XYZ à 4$
  • Crébit Net de 2$
  • Profit maximum : Limité. Prime reçue
  • Perte maximum : Différence entre Prix de vente des titres - Prix d'exercice du call (option d'achat) acheté + Crédit Net reçu
  • Le seuil de rentabilité de la transaction est : Prix d'exercice du call (option d'achat) acheté - Crébit Net reçu

Le revenu de la vente des calls (options d'achat) XYZ 25 apporte aussi un risque illimité dans l’éventualité où le cours de XYZ tombe à zéro. Ainsi, l’achat des calls (options d'achat) XYZ 20 limite le risque de cette stratégie.

SCÉNARIO 1 : LE PRIX DE L’ACTION XYZ EST AU-DESSOUS DE 27$.

À l’échéance, les options de l’investisseur expirent sans valeur. Dans ce cas, il conserve son crédit initial net de 2$ par titre.

SCÉNARIO 2 : LE PRIX DE L’ACTION XYZ SE SITUE ENTRE 30$ ET 35$.

À l’échéance, l’investisseur est assigné sur ses calls (options d'achat) XYZ 30 et doit vendre les titres XYZ à 30$. Le seuil de rentabilité de l’investisseur pour cette transaction est de 29$ (27$ + 2$ reçu). La stratégie est profitable tant et aussi longtemps que le cours de l’action demeure au-dessous de 29$.

SCÉNARIO 3: LE PRIX DE L’ACTION XYZ MONTE AU-DESSUS DE 35$.

Si le cours de l’action monte au-dessus de 35$, l’investisseur est assigné sur sa position acheteuse de calls (options d'achat) XYZ 30 et doit alors vendre les actions à 30$. Il exerce aussi ses calls (options d'achat) XYZ 35 et achète le nombre équivalent de titres XYZ à 35$, subissant une perte de 8$. Sa perte nette est alors de 6$ (8$ - 2$).

L'effet de la volatilité et du temps varie énormément pour ces types d'options complexes. Si vous n'êtes pas familier de ce concept sur la volatilité et la valeur Temps, référez-vous à un livre concernant les options comme « Faire de l'argent avec les Options » de Lee Lowell.

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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