Les investisseurs particuliers aiment trader le forex

Le Forex n'est pas un marché organisé comme celui des actions : les échanges se font presque entièrement (à plus de 90%) sur le marché interbancaire.

Il a longtemps le marché des changes était un marché de spécialistes : banques, institutions et sociétés spécialisées (notamment les hedge-funds). Tout était fait pour en écarter les particuliers.

Au milieu des années 80, un marché électronique des devises existait, qui permettait aux banques de se contacter mutuellement pour fixer un prix d'échange des devises. C'était un système très avancé pour son époque, mais qui était plus un système fermé de discussion en temps réel. Il avait été mis en place par Reuters, et s'appelait Reuters Dealing.

Un marché longtemps caché

La plupart des particuliers ne connaissaient même pas l'existence de ce système et accéder à ce marché, en tant qu'investisseurs personne physique, relevait de l'exploit ! Ainsi, jusqu'en 2000, il fallait ouvrir un compte spécifique dans une banque pour intervenir sur les taux de changes et les devises. Il fallait aussi apporter des garanties et être capable d'intervenir sur des tickets d'entrée de l'ordre du million d'euros. C'est surtout cette mise de fonds élevé qui explique pourquoi les particuliers étaient si peu nombreux sur ce marché !

Mais avec la mise en application de la directive MiFiD en 2000, le marché des changes s'est ouvert, grâce à l'arrivée de courtiers proposant un accès facile au Forex. L'arrivée d'Internet a donné une impulsion supplémentaire à ce marché, au point qu'en France, l'AMF a été obligée de mettre en place une régulation poussée. Le marché des particuliers représente désormais, selon le rapport de 2010 (dernier disponible) de la BRI, entre 8 et 10% des volumes.

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Les Japonais sont les plus actifs et leurs ordres représentent environ 30% du total quotidien, soit des échanges de plus de 20 milliards de dollars par jour ! Les Japonais apprécient surtout ce marché pour sa liquidité, l'amplitude des heures de cotation, l'effet de levier et les faibles coûts de transaction.

Les Français commencent eux aussi à apprécier le Forex. Ils seraient quelque 15 500 à intervenir sur ce marché des devises, selon une étude, publiée début 2012, du cabinet australien Investment Trend.

Des volumes qui explosent

Il faut dire que le Forex rencontre un vrai engouement : au niveau mondial, les volumes explosent. EN 1989, ce marché représentait l'équivalent de 500 milliards de dollars, selon la BRI (Banque des règlements internationaux). Selon les derniers chiffres de l'institution, qui datent de 2010, hélas, puisque la BRI ne conduit son enquête que tous les trois ans, il représentait l'équivalent de 4000 milliards de dollars d'échanges quotidiens, soit entre 10 et 15 fois plus que les échanges de l'ensemble des valeurs cotées des bourses du monde entier.

Il a connu une croissance formidable : +20% depuis 2007. Et il aurait continué à croitre depuis 2010, si l'on en croit les chiffres donnés par Morten Bech, chercheur à la même BRI, dans son dernier rapport (http://www.bis.org/publ/qtrpdf/r_qt1203f.pdf) paru dans la revue trimestrielle de l'institution, en mars 2012. « J'estime », explique Morten Bech, que « l'activité mondiale du Forex était autour de 4700 milliards de dollars par jour en octobre 2011 dernier, comparé aux 4000 milliards de dollars enregistrés par la précédente enquête triennale de la banque sur l'activité du Forex... »

L'activité aurait même dépassé les 5000 milliards en octobre 2011, selon Morten Bech, avant de chuter brutalement, puis de se reprendre. Pour le moment, ce ne sont que des chiffres officieux. La prochaine enquête officielle de la BRI est prévue en avril 2013, avec une publication des résultats environ 4 mois après.

Et la France dans tout cela ? La France est un petit poisson. Elle ne représente que 3% des volumes traités, contre 36% pour le Royaume-Uni et 18% pour les États-Unis (18 %). Il y a donc du chemin à parcourir...

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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